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Clara dut vérifier trois fois les chiffres : 05752732. Pas de doute, elle venait de gagner le premier lot de la grande tombola annuelle de l’Union Commerciale : un séjour de deux semaines pour deux personnes en pension complète sur l’île de Nosy Be, au nord de Madagascar, dans les eaux chaudes du canal du Mozambique.
En annonçant la nouvelle à son mari Olivier, il fut content, mais sans enthousiasme. Le voyage ne l’enchantait guère : il avait une phobie quasi maladive de l’avion, n'aimait pas la chaleur tropicale et les désagréments associés comme les coups de soleil, les piqûres de moustiques et la turista. Aussi, il ne protesta que mollement quand Clara proposa de céder sa place à Agnès, la sœur d’Olivier. Cela restait en famille, et Olivier était rassuré de savoir les belles-sœurs ensemble : elles se surveilleraient mutuellement, se protégeant des tentations que procurent l’éloignement et la liberté.
Clara avait trente-sept ans. Mariée depuis douze ans avec Olivier, ils avaient un fils unique de huit ans. Clara était une femme sérieuse, consacrant sa vie à sa carrière de dessinatrice dans un cabinet d’architectes, à son couple et à son enfant. Blonde, plutôt jolie, 1 mètre 67 pour 60 kilos, elle menait une existence sans excès. Certains la trouvaient même un peu trop rangée, voire psychorigide. Agnès, cinq ans plus âgée et mère de trois enfants, lui ressemblait, mais en brune et plus charnelle. Ensemble, elles faisaient les soldes, organisaient les anniversaires des enfants, suivaient des cours de danse moderne et de gym.
Elles choisirent de partir en mai, à la fin de la saison des pluies. La végétation, encore gorgée d’eau, serait verte et la chaleur supportable. Le vol de nuit : Airbus A330, départ de Roissy à 21 heures, escale technique à Dubaï, puis arrivée à Nosy Be à 6 heures 30. L’avion continuerait ensuite vers l’île Maurice.
Le jour du départ, elles arrivèrent trois heures avant l’embarquement. Tout se déroula sans encombre : validation des billets, enregistrement des bagages de soute. Agnès avait hâte de faire des emplettes dans les boutiques duty-free, alors elles passèrent rapidement en zone d’embarquement. Déposés sur le tapis roulant, leurs sacs de cabine passèrent aux rayons X.
- Mesdames, veuillez nous suivre, s’il vous plaît.
Un grand blond en chemise blanche, cravate et veste noire avec un badge de sécurité s’empara de leurs sacs.
- Pour une simple vérification, précisa un collègue encore plus baraqué, apparu par magie dans leur dos.
Escortées jusqu’à un bureau à l’abri des regards, le grand blond posa les sacs sur la table.
- Videz vos bagages, dit-il en faisant un pas en arrière.
Clara, qui n’y comprenait rien, renversa son sac dont tout le contenu tomba en vrac sur la table : billets d’avion, carte visa internationale, rouge à lèvres, mouchoirs en papier, passeport et d’autres choses sans importance.
Agnès, très pâle, sortait lentement les objets de son sac : portable, guide touristique, clés de voiture, poudrier, porte-monnaie, agenda... et tout au fond, une matraque translucide violette d’environ trente centimètres de long.
- C’est quoi, ce truc ? demanda le grand baraqué. Agnès était livide.
- Un double dong, dit-elle à voix basse. Un article pour femmes...
Clara n’en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Curieuse et inquiète, elle observa l’objet du délit. Chaque extrémité ressemblait à un gland de belle taille, épanoui au bout d’une tige réaliste. La matière translucide laissait entrevoir une spirale métallique courant d’un gland à l’autre.
Le grand blond s’empara du double dong, en éprouva la souplesse, le plia en U jusqu’à ce que les deux glands se touchent, puis regarda longuement les deux femmes.
- À quelle heure est votre avion ? demanda-t-il en reposant l’objet sur la table.
- L’embarquement est prévu à 20 heures 30, dit Clara, fascinée par le sextoy étendu sur la table comme un serpent endormi.
- Ça nous laisse plus d’une heure pour les formalités, reprit l’homme en consultant sa montre. Désolé, mais pour des raisons de sécurité, nous devons procéder à une fouille plus approfondie. Rassurez-vous, nous avons du personnel féminin spécialisé.
Il se tourna vers son collègue resté près de la porte
- Fais venir Doriane !
En attendant, il invita Agnès et Clara à s’asseoir et se montra plutôt aimable, rassurant les deux femmes. Mise en confiance, Agnès expliqua que c’était un modèle dernière génération, avec accumulateur de chaleur corporelle transformée en vibrations par la spirale. Clara l’écoutait avec stupéfaction, découvrant que l’apparence de bourgeoise guindée d’Agnès cachait une femme dépravée.
Quelques minutes plus tard, le baraqué revint avec une femme métisse en uniforme. Elle salua les belles-sœurs d’un bref signe de tête, saisit le double dong, l’examina minutieusement, puis demanda aux hommes de sortir.
- Déshabillez-vous ! ordonna-t-elle sèchement. Entièrement.
Un frisson d’appréhension parcourut les belles-sœurs. Restant immobiles, Doriane se fit plus menaçante.
- Si vous tenez à prendre votre avion, il faudra vous montrer plus coopératives. Moi, j’ai tout mon temps !
Le badge de la femme indiquait qu'elle s'appelait Doriane Bardury. Elle avait trente-neuf ans, des cheveux lissés tirés en arrière, une grosse poitrine qui gonflait son chemisier blanc, un imposant fessier serré dans une jupe droite bleu marine, une peau couleur cannelle, une bouche sensuelle, des dents immaculées, et un regard sombre et dur. Elle feuilleta les passeports, comparant photos, identités et adresses.
- Pourquoi voyagez-vous ensemble ? Vous ne seriez pas gouines, par hasard ?
Le mot fit tressaillir Clara qui se hâta de répondre :
- Oh non ! Pas du tout ! Nous sommes belles-sœurs.
Doriane eut un sourire narquois.
- L’un n’empêche pas l’autre. Alors, qui est l’heureuse propriétaire de l’engin ?
Agnès leva le doigt comme une écolière obéissante. Doriane fixa la coupable avec une telle intensité que, résignée à son sort, Agnès se leva et commença à se dévêtir. Elle ôta sa veste, déboutonna son chemisier, laissa tomber sa jupe. En quelques gestes, elle se retrouva en culotte et soutien-gorge rose. Clara se tenait droite sur sa chaise, immobile, les mains posées à plat sur ses cuisses, le regard accroché à une tache sur le mur.
- On enlève tout, dit Doriane d’un ton laconique.
À regret, Agnès dégrafa son soutien-gorge et fit glisser sa culotte. Clara, qui la voyait de profil, ne put s’empêcher de la regarder : ses seins ronds et lourds, son ventre où frisait une touffe noire, ses belles fesses séparées par un profond sillon. Agnès ne cherchait plus à se dérober, se tenant droite, la tête haute, les bras pendants.
- Montez sur le bureau, ordonna Doriane, et accroupissez-vous, comme dans des toilettes à la turque. Écartez bien les cuisses.
Sans broncher, Agnès obéit docilement. En position, Doriane s’approcha et se pencha pour avoir une vue panoramique de l’entrecuisse d’Agnès. Cette posture impudique ouvrait les fesses et faisait bâiller la vulve comme une fleur de chair rose. Clara distinguait nettement les moindres détails : les lèvres charnues, le clitoris en érection, les muqueuses humides. Doriane prit tout son temps pour regarder, puis elle enfila un gant de latex à sa main droite qu’elle glissa entre les cuisses d’Agnès.
- Laissez-vous faire...
Doriane enfonça son index dans le vagin d’Agnès, fouillant longuement. Le doigt ressortit luisant, puis elle le planta dans l’anus. Clara observait, fascinée, non par le manège de la main de Doriane, mais par le visage d’Agnès. Au lieu de dégoût ou de honte, elle y lisait l’excitation : joues empourprées, lèvres entrouvertes, regard trouble. Le doigt s’attardait dans le rectum, assez pour arracher un soupir à Agnès. Doriane finit par retirer son doigt, reniflant l’odeur avec ostentation.
- Vous sentez bon, dit-elle en caressant habilement le sein d’Agnès. Vous avez déjà essayé votre accessoire ?
Agnès fit non de la tête.
- C’est l’occasion ou jamais, non ?
Elle s’empara du double dong et posa l’une des extrémités au bord de la vulve d’Agnès. Cette fois, le doute n’était plus permis : Agnès était si excitée qu’une bave épaisse coulait de son vagin, tapissant le dong. L’engin la pénétra avec un gargouillis huileux. Doriane l’immobilisa, tenant le gode à deux mains, diffusant sa vibration dans la moiteur d’Agnès.
Les premiers symptômes du plaisir apparurent : le bassin d’Agnès se balançait, ses cuisses frémissaient, sa vulve se gorgeait de sang. Doriane faisait aller et venir le dong à la manière d’une bite.
Soudain, se souvenant de Clara, Doriane lui ordonna de se déshabiller et de venir s’accroupir sur le bureau. Clara s’exécuta mécaniquement, pliant soigneusement ses vêtements. Nue, elle grimpa sur la table et s’accroupit à côté d’Agnès, sentant la chaleur de son corps en fièvre. Doriane explora son vagin, sonda son anus. Clara n’avait même pas honte, devinant que son con mouillait malgré elle.
Lorsque Doriane sentit les deux femmes prêtes, elle leur ordonna de se coucher sur le dos, cuisses entremêlées, rapprochant leurs sexes. Clara s’empala sur le gland libre du double dong. Aussitôt, la chaleur du con d’Agnès se propagea en ondes voluptueuses dans celui de Clara... leurs ventres s’embrasèrent.
Doriane s’était dévêtue, exhibant son opulence charnelle, sa grosse poitrine aux aréoles larges, son ventre à double bourrelet, son fessier de matrone. En haut de ses cuisses, un buisson sauvage exhalait de lourds effluves. Elle embrassa les deux femmes, leur téta les seins, leur branla le clitoris.
La démence du plaisir possédait leurs corps. Toujours empalées sur le dong, les belles-sœurs se redressèrent, s’assirent face à face, jambes mêlées. Elles s’enlacèrent, s’embrassèrent passionnément, se regardèrent baisées par la bite bicéphale et jouirent ensemble d’un même orgasme viscéral.
Quand elles retirèrent le double dong de ses fourreaux, il était tout gluant de cyprine épaisse. Près d’elles, Doriane, avachie sur une chaise, se branlait furieusement. Les belles-sœurs, prises de pitié, l’invitèrent à s’installer sur le bureau. Doriane s’y prosterna à quatre pattes, en position obscène. Ses grosses mamelles écrasées sur le bureau, ses cuisses écartées dévoilant son sexe béant et son anus humide. Agnès enfonça une moitié du double dong dans le con baveux, puis présenta la seconde bite à l’anus, qui l’avala complaisamment.
La chaleur des deux foyers entretenait une vibration continue dans le double dong. Doriane haletait, suait, se cambrait, tandis que Clara l’embrassait et qu’Agnès, de sa main libre, lui branlait énergiquement le clitoris. Doriane jouit en expulsant un flot de mouillure limpide, enchaînant une série de jouissances bruyantes qui souillèrent le bureau et la moquette.
- Vous pouvez vous rhabiller et disposer, dit-elle après avoir repris ses esprits. Je vous souhaite un bon voyage et de belles vacances au soleil.
Dans l’avion, au cœur de la nuit, Clara et Agnès parlaient à voix basse :
- Pourquoi tu ne l’as pas mis dans ta grosse valise de soute ? demanda Clara.
- Excuse-moi, je me suis décidée au dernier moment.
- T’en as vraiment besoin ?
- On est en vacances, oui ou non ? On va être ensemble, deux semaines, à partager la même chambre et le même lit... Pas vrai ?
Agnès murmura encore quelques mots à l’oreille de Clara, lui prit discrètement la main et la posa sur son ventre.
À six heures du matin, à l’aéroport de Nosy Be, la chaleur pesante se faisait déjà sentir. Clara et Agnès récupérèrent leurs valises et se présentèrent à la douane.
- Rien à déclarer ?
- Non.
Le douanier, un beau Noir au sourire enjôleur, inspecta le sac de cabine d’Agnès.
- Je suis désolé, mesdames, mais je vais vous demander de me suivre : simple contrôle de routine.