
J’ai rencontré Julien dans un bar de Brest, vers la mi-décembre. Comme tous les vendredis soir, mes copines et moi étions en train d’accomplir notre traditionnelle tournée des pubs irlandais. Il était minuit, nous avions carburé au rhum toute la soirée et nous en avions marre de marcher dans le froid. Nous avions donc fini par poser nos fesses sur les banquettes usées du Sullivan, notre taverne préférée. La salle du rez-de-chaussée et celle du premier étage étaient bondées : comme toujours, la clientèle était jeune, variée et extrêmement alcoolisée. La musique était bonne, les barmans étaient mignons. Nous étions quatre : Sophie, Laila, Marjorie et moi. Laila nous faisait rire avec ses histoires de cul, Marjorie buvait le plus possible en riant aux éclats et Sophie, avec son air de ne pas y toucher, s’efforçait de repérer les mecs les plus sexys de la soirée. Bref, tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Notre petite bande est très unie, mais c’est à Sophie que je ressemble vraiment. En plus déluré, peut-être. Ce que j’aime chez ma meilleure amie, c’est qu’en matière de sexe, elle a fait sienne une maxime que j’ai moi aussi adoptée depuis longtemps : ce sont celles qui en parlent le moins qui en font le plus. Toujours vêtue sobrement mais avec goût, Sophie semble timide et sage comme une bonne élève. Pourtant, c’est de loin la plus audacieuse de nous quatre. Laila a l’air d’une débauchée, mais elle rêve en secret du grand amour. Marjorie, elle, a deux problèmes : elle boit trop et ne baise pas assez. Quant à moi, je m’inspire de Sophie. Je repère ma proie le plus tôt possible, je bois juste ce qu’il faut pour m’amuser sans perdre les pédales, mes tenues moulantes et mon sourire espiègle font le reste. Cette recette infaillible me permet de ne jamais dormir seule le week-end. Tant mieux, car à mon âge, c’est tout ce que je demande aux hommes.
Ce soir-là, j’avais donc repéré un mec accoudé au bar. C’était la cible idéale : il était mignon sans être le beau gosse que toutes les filles s’arrachent, il était bien habillé et il avait l’air jeune. En plus, il était seul. Je sentais que j’allais n’en faire qu’une bouchée. Quand je me suis levée pour aller commander la quinzième tournée de la soirée, Sophie m’a fait un clin d’œil : cette petite coquine devine mon désir comme on lit à livre ouvert. Et en effet, j’ai foncé au bar pour réclamer les quatre rhums-orange qui nous feraient tenir jusqu’à la fermeture. Je me suis collée à ma cible pour l’émoustiller, tout en lançant de beaux sourires au barman afin de faire monter les enchères. Bien sûr, je n’ai pas tardé à être récompensée : le bel inconnu m’a abordée sur-le-champ.
Toutefois, j’ai été surprise par sa façon de faire. D’habitude, les mecs que je rencontre dans les pubs pensent qu’il suffit de me répéter que je suis bonne pour que je finisse dans leur lit. Ils n’ont pas toujours tort, me direz- vous. Julien, lui, s’est comporté en vrai gentleman. D’une voix grave, calme, confiante, il m’a draguée en toute simplicité. Visiblement, je lui plaisais, et il n’était pas du genre à cacher longtemps son désir. Il avait envie de moi, mais pas ce soir. Il voulait qu’on se promène ensemble sur la plage le lendemain.
Étais-je tombée sur le seul mec de la ville qui n’avait pas envie de baiser le premier soir ? J’ai beau être une coquine de première, j’avoue que j’ai été touchée : je ne suis pas contre une petite touche de romantisme de temps en temps. Je lui ai donné mon numéro de téléphone et je suis retournée m’amuser avec mes copines.
Le lendemain, Julien et moi avons longuement déambulé sur la plage comme des amoureux. Je ne m’étais pas trompée : c’était un vrai gentleman. Élégant et patient comme un quinquagénaire expérimenté, romantique et mignon comme un jeune premier à croquer. Il n’était pas du genre à m’emmener derrière les rochers pour me prendre en levrette à la sauvage. Tout juste a-t-il consenti à me donner la main sur le chemin du retour. J’étais séduite, légèrement inquiète aussi. Je veux bien me promener autant qu’on veut, à condition de finir la journée à quatre pattes ! Mon désir est rapide, mais ma patience a ses limites.
Pourtant, je n’étais pas au bout de mes surprises avec Julien. Il a commencé par me raconter qu’il était gardien de phare. Comme je lui demandais de m’en dire plus, il m’a expliqué que ce métier, inconnu de moi, consistait avant tout à attendre. Attendre quoi ? Rien du tout. De temps en temps, un bateau passe au loin, et puis il disparaît. C’est tout. Il faut aimer la solitude, a-t-il précisé. Là-dessus, il m’a proposé de passer Noël avec lui. Étant jeune et célibataire, il avait été désigné d’office pour travailler ce soir-là, et il me proposait de lui tenir compagnie. Comme j’en avais un peu assez des mecs bizarres aux idées loufoques, je l’ai renvoyé dans les cordes :
- Tu veux me faire passer Noël dans un phare ? J’espère que tu plaisantes. On n’a pas même pas fait l’amour, et toi, tu me proposes de venir m’ennuyer avec toi ?
Là, il a été très fort :
- On ne fera pas que s’ennuyer, rassure-toi.
Puis il m’a prise par la taille avant de me rouler un patin mémorable. Qu’aurait répondu Sophie à ma place ? Elle aurait dit oui, j’en suis sûre. Comme le baiser de Julien était prometteur, et que ses grandes mains me chatouillaient divinement le bas du dos, je n’ai pas résisté.
Le 24 décembre en fin d’après-midi, un petit bateau que Julien avait réservé pour moi m’a fait traverser la mer d’Iroise agitée. J’ai posé tant bien que mal un pied sur l’île minuscule qui allait servir de décor au plus étrange des réveillons. Au cas où vous l’ignoreriez, sachez qu’il n’y a pas d’ascenseur dans un phare, et qu’il n’y a pas non plus de lumière dans les escaliers. Julien avait beau être un gentleman, il n’avait pas daigné m’attendre en bas. J’ai donc gravi seule et dans l’obscurité les 158 marches qui me séparaient de mon amant mystérieux. Il aurait intérêt à me récompenser. En arrivant au sommet, j’étais en nage. J’ai posé mon sac dans un coin et Julien est venu m’embrasser.
- J’espère que ça n’a pas été trop pénible de monter. Je te demande pardon, je n’ai pas le droit de quitter mon poste. Même pour cinq minutes.
Il était vraiment irrésistible : furieuse dix minutes plus tôt, je fondais à nouveau sous l’effet de sa douceur. Quelques caresses plus tard, j’étais une brebis prête à tout. Il m’a tenu la main, et nous avons regardé le paysage. Enfin, façon de parler. Il n’y avait qu’une chose à voir : la mer. Elle était partout. Sombre, immense, terrible, magnifique… J’en ai profité pendant dix minutes, puis la nuit est tombée. Le ciel et l’Océan se sont mélangés subtilement et on s’est retrouvés dans le noir le plus complet. Mais ne croyez pas que la débauche a commencé. Quand j’ai demandé à Julien ce qu’il avait prévu, sa réponse a été nette :
- Rien du tout.
En effet, nous sommes restés là à ne rien faire pendant deux bonnes heures. Assis par terre, nous avons regardé le vide autour de nous. Sans dire un mot, en plus, car Julien s’est révélé aussi peu bavard qu’un moine dans un couvent. Et savez-vous ce qu’il avait prévu pour le dîner ? Des sandwichs ! Parfaitement.
À l’heure où tous les Français s’offraient du foie gras, du saumon, des huîtres... moi, je mangeais un vilain sandwich au jambon, assise par terre dans un phare perdu au bout du monde, seule avec un mec muet qui refusait de me sauter !
Heureusement, j’avais tenu à apporter une bouteille de champagne. Comme il n’y avait pas le moindre verre dans cette garçonnière insolite, nous avons bu au goulot. Julien a ouvert une petite fenêtre, et la rumeur de l’Océan est montée jusqu’à nous. Peu à peu, je me suis calmée. J’ai fini par apprécier l’étrangeté délicieuse de la situation. L’air de la mer et le goût du champagne me faisaient tourner la tête gentiment. En plus, je ne savais pas l’heure qu’il était. Tous mes repères étaient brouillés. La mer, l’obscurité, le silence...
Je vivais dans un drôle de rêve. Quand nous avons eu fini la bouteille, j’ai fermé les yeux, je me suis laissée aller. J’ai étendu mes jambes sur le sol, et ma main a rencontré celle de Julien. Il m’a caressée doucement, sans rien dire. Je ne pouvais pas le voir ni l’entendre, mais je pouvais le sentir. Et j’avais très envie de faire l’amour...
Julien ne semblait pas pressé de passer à l’action, mais moi, j’avais une idée derrière la tête. Pour se rendre aux toilettes, il fallait descendre quelques marches jusqu’à un petit cabinet qui, lui, était doté d’une ampoule. Malgré tout le champagne que j’avais bu, je n’avais pas envie de faire pipi. J’ai allumé la lumière et je me suis déshabillée. J’ai pris mon temps : je voulais que Julien s’inquiète un peu, et aussi parce que ça me faisait plaisir de me voir à poil dans le miroir des toilettes. Puis je suis remontée. Julien s’était levé, il m’a regardée. Quand la lumière tournante a dévoilé mon corps, il n’a pas pu se retenir. Il s’est approché de moi, m’a saisie par les hanches, m’a plaquée contre la vitre froide en me dévorant de baisers. Tout d’un coup, il n’avait plus l’air d’un moine sur la réserve, mais d’un adolescent plein de désir qui rêve de culbuter sa première nana. C’était exactement l’effet que je voulais produire sur lui. Pendant cinq minutes, il a léché mes tétons et mordu mon cou tout en me tenant fermement par la taille. J’avais refermé les jambes autour de lui ; il n’avait plus qu’à sortir sa queue et à me pénétrer. Mais j’avais envie de le rendre vraiment dingue...
Il avait voulu prendre son temps pour me frustrer au maximum ? J’étais capable de faire de même. Je me suis dégagée vivement de son étreinte et je me suis agenouillée. Là, j’ai fait intervenir ma longue expérience de suceuse hors pair. Car je sais ce qui excite les hommes plus que tout dans cette situation. La boucle de la ceinture que je défais d’un geste expert... Le bruit de la fermeture Éclair de la braguette que je descends lentement... Le contact du pantalon que je fais glisser jusqu’aux chevilles... Les petites caresses à travers le caleçon pour bien flatter le membre qui durcit... Les longs regards de cochonne impatiente...
Pour un homme, tout ce qui précède la pipe est magique. Alors, j’ai pris mon temps. Je sentais Julien de plus en plus nerveux et excité : il était vraiment à mes ordres. Mais j’étais évidemment très excitée moi aussi, et je n’ai pas voulu pousser trop loin le supplice. Avec délicatesse, j’ai sorti la bite de Julien de son caleçon ; je l’ai enveloppée de mes lèvres. D’abord, je n’ai fait aucun mouvement, me contentant de sentir sa bite grossir dans ma bouche. Puis j’ai sucé...
Sur ce chapitre, je ne crains personne. Julien s’en est aperçu. Il a poussé plein de gémissements savoureux, puis son souffle s’est accéléré. Il avait envie de jouir, sans doute, mais j’avais encore besoin de lui. J’avais envie qu’il gicle dans ma bouche, bien sûr, mais je voulais encore le pousser à bout. Pour ça, j’ai une recette personnelle que je tiens de Sophie. Une petite phrase facile à retenir et qui, prononcée avec le plus grand sérieux en regardant son amant droit dans les yeux, ne peut que provoquer une violente flambée de désir :
- Encule-moi, Julien... Je t’en supplie, encule-moi...
Cette fois encore, les effets ont été immédiats. Tout en prononçant le mot de passe magique, je donnais des petits coups de langue sur son gland humide, et je le regardais avec des yeux qui semblaient au supplice. Quel homme aurait résisté ? Julien m’a saisie par les bras, m’a plaquée contre les vitres du phare. D’abord, j’ai senti mes gros seins s’écraser sur les vitres froides, puis nous avons ajusté nos positions. Pour bien montrer à Julien que je ne plaisantais pas, je me suis cambrée comme une coquine et j’ai réitéré ma demande :
- Encule-moi vite, Julien, je t’en supplie !
Alors, il m’a tenue puissamment par les hanches et il est entré dans mon cul. J’avais la tête contre la vitre, puisque je me servais de mes mains pour écarter mon anus au maximum. Julien m’a pénétrée sans problème – et très vite, j’ai eu l’impression d’être au paradis. Il s’y prenait bien, mon gardien de phare. Il faisait de grands mouvements secs pour bien me défoncer, puis il restait un bon moment au fond de mon cul avant de se retirer en douceur, et de recommencer... Dehors, tout était noir. J’avais l’impression d’être seule au cœur de la nuit et de me jeter dans le vide à chaque coup de bite que je recevais.
- Tu as envie d’une bonne giclée, hein ? C’est ça que tu veux ?
- Oui, c’est ça que je veux. Donne-moi une bonne giclée !
Cette giclée, je la voulais dans ma bouche, sur mes seins, sur mon visage, partout... Mais je savais qu’il allait me la donner dans le cul. Nous étions trop bien dans cette position, et il ne pouvait plus attendre pour jouir. Il s’est immobilisé. Sa bite était tout au fond de mon anus. C’est à ce moment seulement que j’ai réalisé à quel point elle était grosse... Aucun de nous n’avait envie de bouger. J’étais la reine de la nuit, empalée comme une cochonne sur un pieu magnifique, et lui était sur le point de me rejoindre au paradis. Sans bouger, il a joui merveilleusement dans mon cul. J’ai senti le foutre traverser sa verge, avant de gicler très loin dans mon trou.
Après cette décharge de plaisir partagé, je me suis allongée, et Julien est allé nous chercher des couvertures. Il a fermé la fenêtre avant de s’allonger près de moi ; je me suis endormie dans ses grands puissants. Quand je me suis réveillée, quelques heures plus tard, nous étions exactement dans la même position, sauf que tout était bleu autour de nous. Il y avait un beau ciel d’hiver sans nuage, la matinée s’annonçait merveilleuse. Julien bandait déjà. Il m’a embrassée dans le cou en me souhaitant un joyeux Noël. Le plus simplement du monde. Il était vraiment parfait, ce gardien de phare : discret, sincère, efficace. Puis, pour me récompenser d’avoir été une gentille coquine obéissante, il s’est introduit dans ma petite chatte mouillée. J’ai joui en regardant la mer.