
J’avais 18 ans, et mes seins étaient gros. Cela suffisait à me rendre intéressante aux yeux de mon jeune frère, qui était alors âgé de 15 ans. Nous vivions à Lyon. J’étais en première année de fac, et ma meilleure amie s’appelait Lucie. Nous avions déjà couché avec des garçons, mais nous étions encore assez timides dans ce domaine. Nous étions donc toutes les deux célibataires. Sans doute parce que nous n’osions pas nous faire remarquer des étudiants de notre âge. Ce que nous aimions, en fait, c’était provoquer le désir des garçons plus jeunes. Ceux qui étaient encore au lycée, et qui avaient donc à peu près l’âge de mon frère. Nous savions qu’à cet âge-là, les mecs ne pensaient tous qu’à une chose : le sexe. Notre passe- temps favori était donc de nous habiller de façon provocante, et de prendre, vers 16 heures 30, le bus qui faisait le ramassage scolaire. Debout au milieu de tous ces adolescents bavards et joyeux, nous nous efforcions de prendre un air indifférent et de paraître intouchables. Mais nous n’avions qu’une question en tête : est-ce que nos corps faisaient bander tous ces mecs ?
C’est ainsi que cette histoire a commencé. Attentive à la libido des adolescents, j’ai fini par m’intéresser de près à celle de mon propre frère. Nous vivions avec nos parents dans une petite maison hors de la ville. Les chambres se trouvaient à l’étage. Celle de nos parents, à gauche ; celle de mon frère et la mienne, à droite. J’avais pour habitude, chaque jour, de passer une ou deux heures seule dans ma chambre avant le dîner. Je m’installais dans mon gros fauteuil de cuir, qui se trouvait face à la porte, je prenais un livre ou écoutais de la musique. J’aimais cette plage de solitude et de silence, et jamais je ne renonçais à ce précieux rendez-vous avec moi- même. Mais un jour, je me suis aperçue que mon frère m’espionnait. Il me regardait par le trou de la serrure, tout simplement. Lui qui était d’ordinaire si bruyant, cessait soudain d’écouter de la musique ou de parler à ses copains au téléphone, et le trou de la serrure de ma porte s’obscurcissait. Je ne crois pas qu’au départ son intention ait été d’ordre sexuel. Il n’avait pas dans l’esprit de me surprendre toute nue, par exemple. La preuve, c’est qu’il n’hésitait pas à rester collé à la porte pour m’observer même quand je ne faisais rien d’intéressant. Ce qui était souvent le cas, puisque la majeure partie du temps que je passais assise dans ce fauteuil était consacrée à la lecture. À mon avis, il était simplement curieux de savoir comment une fille de 18 ans se comportait quand elle n’était pas regardée. Bref, c’était une curiosité d’adolescent de 15 ans, et je la comprenais parfaitement. Je ne lui en voulais même pas.
En fait, je crois que j’ai tout de suite aimé sentir son regard sur moi. J’ai aimé la sensation valorisante d’être épiée en secret. J’ai aimé faire semblant de ne pas m’en apercevoir. Et j’ai aimé cette comédie muette que nous jouions à deux, quotidiennement. Car mon frère venait m’espionner chaque jour, et jamais je ne me dérobais à son regard. Fidèle au rendez-vous, vaguement excitée sans trop savoir pourquoi, je m’asseyais chaque soir dans mon fauteuil de cuir, un livre à la main, et j’attendais de sentir les yeux patients de mon frère se poser sur moi. Ce n’est que bien plus tard, au bout de trois ou quatre semaines, que j’ai eu, un peu par hasard, l’idée de mettre de l’érotisme dans notre rituel.
Ce jour-là, il se trouve que je portais une jupe. Cela ne m’arrivait pas souvent, à l’époque. Je me suis assise dans mon fauteuil, j’ai pris mon livre et j’ai commencé à lire. Quelques minutes plus tard, mon frère est arrivé. Comment pouvais-je m’en apercevoir ? D’une part, je tenais mon livre assez haut, de façon à ce que je puisse surveiller la serrure de ma porte sans donner l’impression que mes yeux quittaient les pages de mon roman. Et d’autre part, même si cela semblera peut-être difficile à croire ou à comprendre, quelque chose dans l’atmosphère, dans l’ambiance sonore du premier étage faisait qu’au bout d’un moment, je savais avec certitude que mon frère était derrière la porte, et qu’il avait commencé à m’épier. Ce jour- là, donc, je portais une jupe assez courte, et ma position dans le fauteuil (le corps légèrement tourné vers la gauche, les jambes croisées) faisait que mes cuisses s’offraient au regard de mon frère d’une façon assez obscène.
Cette sensation d’offrir ma chair à la vue de quelqu’un qui n’était pas censé la voir, cette sensation grisante m’ayant excitée, j’ai décidé quelques jours plus tard d’aller plus loin. En réalité, je n’avais qu’une envie : me montrer nue. Mais je n’ai pas osé ; je me suis contentée de m’asseoir dans le fauteuil en sous-vêtements. Je portais une culotte blanche et un soutien- gorge blanc. Mes seins étaient particulièrement bien mis en valeur. Je me suis dit que c’était dans cette tenue que j’aimerais prendre le bus du ramassage scolaire. Cependant, les minutes ont passé, et mon frère ne venait pas. Je me suis trouvée un peu ridicule, mais je suis restée dans la même tenue, et j’ai repris la lecture de mon livre. Finalement, au bout d’une petite demi-heure, la serrure de ma porte s’est obscurcie, et j’ai compris que mon frère était là. À ma grande surprise, je me suis mise à transpirer tout de suite. Mon frère pouvait m’observer à loisir, il était libre d’admirer mes cuisses, mon ventre, de fantasmer sur le blanc impeccable de mes sous- vêtements et sur la chair arrondie de ma poitrine gonflée. Ce qui m’excitait, c’était qu’il ne bougeait pas. Visiblement, le spectacle que je lui offrais lui plaisait. J’ai eu terriblement envie de me caresser, soudain, mais je n’ai pas osé franchir cette frontière sous les yeux de mon frère. Pourtant, ma chatte aurait bien aimé un peu de réconfort.
J’ai recommencé plusieurs fois. Ces séances d’exhibition avaient toujours lieu en fin d’après-midi, entre la fin des cours et le dîner. Mon frère prenait son temps, mais finissait toujours par venir. Politesse du voyeur : il me laissait le temps de prendre mes aises. Mais parfois, je m’amusais à disparaître cruellement pendant trois ou quatre soirs d’affilée, désirant provoquer la frustration de mon frère et me confirmer que c’était bien moi, dans ce jeu dangereux, qui tenais le pouvoir.
Et lui, que pensait-il du spectacle que je lui proposais presque chaque jour depuis maintenant plusieurs mois ? Aimait-il me voir en sous-vêtements blancs ? Sans doute, puisqu’il était aussi fidèle au rendez-vous que je l’étais. Se doutait-il que je les sélectionnais, ces sous-vêtements, avec le même soin et la même excitation que s’ils avaient été destinés au plaisir d’un amant véritable ? Que ressentait-il dans son corps lorsque je paraissais en petite tenue sous ses yeux ? Me trouvait-il sexy ? Bandait-il ? Je me plaisais à croire que oui. En fait, je me suis même mise à imaginer que chaque soir, juste avant le dîner, dès que ma séance d’exhibition prenait fin, mon frère se précipitait dans sa chambre pour se branler. Pendant que je me rhabillais en vue du dîner, je l’imaginais allongé dans son lit, sous la couette, agitant frénétiquement sa main sur sa queue rigide, pensant avec un mélange d’horreur et de délice à quel point il avait envie de sauter sa propre sœur.
Ce scénario était mon second plaisir. Il complétait parfaitement la joie que je prenais à offrir mon corps à son regard. En provoquant l’excitation de mon frère, il me semblait provoquer celle de tous les adolescents de son âge, et cette illusion me rendait folle. C’est ainsi que j’ai décidé d’aller plus loin, et de conclure nos échanges silencieux par une séance particulièrement audacieuse.
C’était un vendredi. Ce soir-là, nos parents s’étaient absentés. Cela ne devait pas modifier beau-coup le déroulement des choses, puisque leur présence n’avait jamais été un problème jusque-là. N’empêche que cette absence m’a mise (et a mis mon frère aussi, j’en suis certaine) dans un état d’excitation favorable à la réalisation de mon projet. Quelque chose pouvait se passer, ce soir-là. Quelque chose d’un peu osé. J’ai commencé par m’asseoir dans le fauteuil avec mon livre. Je portais des sous-vêtements blancs particulièrement sexy, bordés de dentelle. Mon décolleté était des plus appétissants, j’étais certaine que mon frère le remarquerait vite. Et quelques secondes après que je me suis assise, il était là, installé à son poste d’observation. J’ai trouvé que c’était un bon présage : lui aussi était impatient. J’ai pris mon livre, et j’en ai lu quelques pages. En réalité, je faisais plutôt semblant de lire, car telle était mon habitude. Mais j’étais bien trop excitée pour me concentrer sur un roman. J’ai donc posé mon livre rapidement sur la table près de moi, et j’ai commencé à passer ma main sur mon corps. J’ai touché mes seins, mon ventre, mes cuisses. Je n’avais qu’une envie, c’était de caresser mon sexe tout de suite, mais je désirais aussi prendre mon temps, ces préliminaires n’étant pas pour moi, mais pour mon frère.
Ensuite, je me suis mise complètement nue. C’était la deuxième étape de mon plan, et la conclusion logique de mes semaines d’exhibition. Mais j’avais toujours pensé que les hommes aimaient voir les femmes en tenue sexy se comporter naturellement. Ce qui les excite, c’est la femme qui se dénude parce qu’elle va se coucher, pas celle qui met une heure à enlever ses sous-vêtements pour l’émoustiller. Je n’ai donc pas offert à mon frère de strip-tease langoureux. Je ne me suis pas mise à tortiller des fesses, à faire glisser les bretelles de mon soutien-gorge sur mes épaules ou à faire descendre mon string mouillé le long de mes jambes. Je me suis levée et je me suis déshabillée très vite, avec la plus grande simplicité. Avant de passer à l’étape suivante, je n’ai pas pu m’empêcher de faire une chose très risquée : j’ai jeté un coup d’œil vers la serrure. Je m’en suis voulu immédiatement, car j’ai eu peur que mon frère, se sachant repéré, ne prenne la fuite et me laisse seule avec mes fantasmes. Or j’avais besoin de lui pour jouir. Mais heureusement il n’est pas parti. Il m’a même semblé qu’il avait répondu à mon regard par une toux, une petite toux à peine audible qu’il avait peut-être laissée s’échapper à son insu. J’ai pris cette réponse pour un encouragement, et je me suis lâchée.
D’abord, j’ai écarté mes jambes d’une façon vraiment obscène, et j’ai posé ma cuisse droite sur l’accoudoir de mon fauteuil. Je suis restée un instant comme ça, en pensant combien il était délicieux d’offrir sa chatte à un regard interdit. Ensuite, je me suis mis un doigt, puis deux. J’ai commencé à fouiller à l’intérieur de mon sexe. Dans un premier temps, j’ai un peu joué la comédie du plaisir. Je me tortillais sur mon siège, je fermais les yeux, je gémissais… Me sachant observée, je m’attachais surtout à exciter mon voyeur, à tel point que j’en oubliais mon propre plaisir. Mais une idée particulièrement coquine m’a traversée à cet instant : j’ai pensé que mon frère, rendu fou par ce que j’osais montrer de moi, était lui aussi en train de se masturber. Là, une excitation sauvage m’a enveloppée et ne m’a plus abandonnée. Plus je fourrais avidement mon sexe, plus je m’imaginais avec précision le tableau qui se jouait de l’autre côté de la porte : mon frère, à genoux sur le sol, l’œil rivé à la serrure, déboutonnant à la hâte son pantalon, sortant de son caleçon une belle bite dure comme jamais, prenant cette bite dans sa main, et se branlant sauvagement, frénétiquement, sans quitter des yeux le corps en sueur de sa sœur en chaleur.
J’étais, à cet instant précis, au sommet de ma démonstration coquine. Je voulais exciter un désir adolescent : c’était chose faite. Je voulais me montrer nue, me toucher, me caresser, geindre de plaisir et provoquer la jouissance de mon voyeur : c’était chose faite. Mais à cet instant, j’ai perdu le contrôle de la situation. Car j’étais excitée comme jamais encore je ne l’avais été. Le jeu de rôles que je nous avais inventé était en train de me dépasser, et je me sentais de plus en plus soumise au plaisir que je me procurais moi-même. Que faire ? Interrompre notre séance n’aurait eu aucun sens, et aurait été trop douloureux. Je voulais être baisée sur-le- champ, mais je savais que je ne pouvais pas le demander à mon frère. Et pourtant, je me devais d’aller au bout de mon désir. Comment concilier ces deux exigences ? Je me suis levée et suis allée chercher sur le bureau l’objet dont j’avais besoin. Puis je me suis rassise dans mon fauteuil et j’ai écarté mes jambes. Pour me donner du courage, j’ai continué d’imaginer mon frère la queue à la main. J’étais certaine qu’il était sur le point de jouir, lui aussi. Je pensais à ses couilles : c’était à moi de les délivrer. C’est à ce moment-là que je me suis fourré ma flûte traversière dans la chatte. Les jambes relevées, écartées au maximum, j’ai tenu l’instrument fermement dans ma main droite, et je l’ai fait aller et venir dans mon sexe complètement mouillé. Cette fois, je ne mimais plus le plaisir : j’étais son jouet. Plus je me bourrais le con, plus j’étais heureuse. J’ai imaginé que mon frère éjaculait à cet instant précis, et la vision de son foutre dégoulinant sur ma porte acheva de me faire jouir.