Ce qui va suivre est authentique.

Il m'est difficile de croire que, il y a un mois, j'étais la protagoniste de ce petit film que je me repasse sans cesse lorsque je me caresse. Peut-être est-ce ce moment obsédant qui me pousse à me caresser. Si j'écris aujourd'hui, c'est pour rendre cette expérience plus réelle, mais aussi pour naviguer à travers une foule de sentiments mêlés : la peur d'oublier, la culpabilité, une honte délicieuse et le désir que cette situation ne s'évanouisse jamais.

Sur Internet, j'ai retrouvé un garçon que j'avais connu quinze ans plus tôt, quelqu'un que j'avais aimé à en devenir folle. Il m'avait laissée pour une autre, plus jeune, plus riche et moins belle. À l'époque, je lui en avais tellement voulu que j'avais envie de le tuer. J'avais pleuré jusqu'à la dernière larme, puis je m'étais remise de cette douleur sans jamais l'oublier. Une vague de nostalgie m'a poussée à le recontacter par téléphone.

Il semblait plus grave et moins bête que dans mes souvenirs. Très vite, nous avons décidé de nous revoir. Je lui ai proposé le mardi suivant, mais il m'a expliqué qu'il divorçait et que ce jour-là, sa femme devait emporter ses affaires. Nous avons donc fixé notre rendez-vous au mercredi.

En me rendant chez lui, j'étais étrangement impatiente, fébrile comme une collégienne. Il faut dire que ma vie sentimentale était d'une platitude effrayante. Ce rendez-vous, à la fois rassurant et clandestin, réveillait la jeune fille en moi, bien que je sois maintenant quadragénaire. En sonnant à la porte, je me sentais belle et sûre de moi, malgré une certaine anxiété.

Étienne – appelons-le ainsi – m'a accueillie chaleureusement. Il m'a offert un café et mon excitation initiale a rapidement diminué. Il était encore mignon, mais il avait grossi, et je regrettais presque d'être venue. Son appartement était presque vide, sauf un canapé, une table et quelques chaises, encombré de paquets que son ex-femme n'avait pas encore emportés.

En fouillant dans une caisse de livres, j'ai découvert une longue boîte noire contenant un énorme godemiché vibrant au design floral. Étienne a remarqué que je l'avais vu et a tenté de plaisanter en disant que ce n'était pas à lui, avant d'admettre que c'était un objet qu'il partageait avec son ex-femme. Il était gêné que celle-ci puisse l'utiliser avec un autre homme.

Sans l'écouter vraiment, j'ai commenté que je trouvais l'objet très élégant, rien de vulgaire. Les allusions quant à son utilisation sont devenues plus précises et, voyant qu'il ne réagissait pas, j'ai posé des questions plus directes. Je voulais savoir comment son ex-femme, que je connaissais, utilisait ce jouet. Étienne, décontenancé, a répondu timidement, ses souvenirs encore douloureux. Tant mieux, cela amplifiait mon plaisir. Je ne regrettais plus d'être venue.

Il m'a raconté que vers la fin de leur relation, leur complicité érotique passait nécessairement par ce jouet. Sa femme se masturbait toujours devant lui, mais il ne pouvait plus la toucher. Il la regardait tristement en se masturbant. Vers la fin, elle ne l'enfonçait plus en elle, se contentant de le poser au sommet de sa vulve, puis, lorsque ses hanches devenaient incontrôlables, elle se chiffonnait violemment les lèvres et se tordait un téton, attendant de jouir sur une serviette placée sous ses fesses. Une sorte d'exhibition médicale, hygiénique pour elle, humiliante pour lui.

Son récit m'excite comme je ne l'ai pas été depuis des années. Je sens la moiteur m'envahir, je me trémousse sur ma chaise, respire plus vite, et avale difficilement. Je finis par lui demander d'essayer l'objet.

Étienne n'accepte pas explicitement, mais il me propose un préservatif, car un gode, c'est personnel comme une brosse à dents. J'accepte volontiers et nous convenons que je vais m'installer dans le salon, tandis que lui restera dans la pièce attenante pour m'entendre jouir. Devant le canapé, je regrette d'avoir porté un jean moulant et des bottes difficiles à enlever.

Nue jusqu'à la taille, je m'installe sur le canapé. Le cuir est froid sous mes fesses. Je décide d'enlever mes chaussettes pour me sentir plus désirable, même si Étienne ne doit pas me voir. Après tout, qui sait si cet accord sera respecté ?

Je m'installe comme sa femme, le dos calé contre un oreiller, les jambes écartées, pieds à peine posés sur le sol. Mes ongles carmin ajoutent à la situation brûlante. Mon obscénité me grise. Je dégouline. Je pose un doigt sur le périnée, puis le remonte pour mouiller et disjoindre les lèvres. Comme sa femme, je place l'objet contre mon clitoris et augmente progressivement la vibration.

Maladroitement, de l'autre côté de la porte, Étienne me demande si tout va bien. Je grogne, ce n'est pas le moment de parler. Le plaisir survient rapidement, irradiant mon corps d'une intensité oubliée. Je veux être pénétrée, malgré ma crainte d'être défoncée par le godemiché. Mon vagin est étroit, je souffre un peu, c'est délicieux. Je suis écartelée. Mes seins réclament d'être cajolés, mais je ne peux pas lâcher le vibromasseur, j'ai besoin de mes deux mains pour le maintenir au fond. Je feule, je me débats.

Je sais qu'Étienne se touche depuis le début, et cette idée me transporte. Je lui demande de se caresser fort, car je vais jouir. Je braille comme une démente. Je suis heureuse.

J'en veux davantage. Je me couche sur le ventre et ordonne à Étienne de venir. Je veux qu'il me regarde, qu'il soit plus excité qu'il y a quinze ans. Je me frotte à l'appareil, les mains griffant l'accoudoir. J'entends sa respiration, mes fesses se referment au rythme de mon cœur. Il déglutit péniblement. Je veux qu'il me touche. Il me demande s'il peut caresser mon anus. Je réponds : "Qu'est-ce que tu attends ?" Il caresse trop doucement. "Mouille ton index dans ma chatte, enfonce-le ! Plus loin !" Je gémis de manière outrancière pour le faire rebander, car il a déjà éjaculé en m'entendant.

Je sors la langue, je suis un sexe abyssal, une gorgone, je veux pétrifier sa verge. J'aimerais le sucer, lécher ses couilles, sentir son odeur, enfouir mon nez dans le pli entre sa cuisse et ses testicules. Je me démène, mais ma chatte est vide. Je veux qu'il me baise tout en enfonçant son doigt plus loin dans mon cul. Je sens mon sexe s'écarter presque jusqu'à se déchirer. Il m'a introduit trois doigts.

"Mets-les tous !" criai-je, ma voix déchirant le silence. Je tourne la tête et le vois accroupi, la bite dressée vers le plafond, opérant sur moi avec la précision d’un vétérinaire sur une génisse. L'idée me rend folle. J'aimerais qu'il porte un gant de caoutchouc et qu'il me fouille jusqu'au coude. Je me débats, consciente qu'un mouvement trop brusque pourrait le chasser de moi et interrompre mon orgasme. Ce risque me semble fatal et m'échauffe encore plus.

Je pleure, je crie, je pisse ma jouissance en un flot intarissable ; mon sphincter comprime son doigt à le couper. J'imagine les crampes aux épaules qu'il doit endurer pour maintenir cette position. J'aime qu'il ait mal. Je me rappelle que je veux qu'il souffre.

Je ne dois plus être aussi fraîche que lorsque j'ai franchi sa porte. Je peine à reprendre mon souffle, je siffle presque, et je sens la tunique que j'ai gardée me coller à la peau. Mes tétons transpercent le tissu mouillé. J'ai soif. J'ai honte de m'être laissée aller ainsi. Je veux qu'il regrette de m'avoir abandonnée. Je me lève avec toute la grâce possible, et j'ôte doucement les vêtements que j'avais gardés : ma tunique, un débardeur en soie, et mon soutien-gorge.

Lui, embrouillé dans son pantalon baissé, bande toujours. Son ridicule épice ma vengeance. Il ne sait pas s'il doit me sourire ou baisser les yeux. Il tente de remonter son pantalon, mais la transpiration et son sexe en érection le privent de toute élégance. Il me voit nue pour la première fois depuis quinze ans. Après avoir admiré mon dos, il peut maintenant contempler mon ventre, mon pubis délicatement renflé, et surtout mes seins aux mamelons plus larges et plus foncés qu’avant.

Je sais, en voyant sa bite, qu'il tuerait pour téter. Pourtant, il n'ose rien. Il est à ma merci. Maniérée, je me plains d’avoir froid. Tenant toujours son pantalon d'une main, il cherche autour de lui puis attrape une chemise mal repassée. Il essaie de me la poser sur les épaules, mais son pantalon l'en empêche. Il m'attendrit, mais je ne veux pas oublier de lui faire payer – bien peu en vérité – la cruauté candide de ses vingt ans. J'ai souffert par lui, il souffrira par moi... tendrement.

Mon sexe n'est plus qu'un marécage. J'imagine son obscénité. Plus une petite fente comme une heure plus tôt, c'est maintenant un précipice écarlate que j'exhibe, dans lequel je me perds et où j'exige qu'il se perde avec moi. Je suis ivre de désir et je contrôle mal l’impératif de mon envie. Je m’assieds sur la table, balançant mes pieds dans le vide. Ils l’hypnotisent. Je pose mon pied droit sur sa cuisse, faisant glisser son pantalon. Avec mes orteils, je caresse doucement ses couilles, puis avec la plante du pied, je le branle délicatement. En même temps, j'écarte ostensiblement les cuisses, lui laissant admirer mon vagin glabre et inondé. Je minaude en demandant un café et le regarde obtempérer, docile. Quand il se retourne, j'ai découvert mes seins, que je caresse et soupèse. Je glisse sur la table, offerte, et ordonne : "Prends-moi."

Il se précipite, hésite un instant. Mes jambes l'emprisonnent et l'attirent à moi. Il me pénètre sans que nous ayons besoin de nous guider.

"Alors, tu te rappelles comme on est bien dans le con de Raphaëlle ? Pousse plus loin, plus fort. Mais ne jouis pas... seulement quand je le dirai. Malaxe mes seins."

Il essaye de monter sur la table, mais son pantalon l’en empêche. "Soulève-moi sous les fesses, écarte-les. Mets-moi encore ton doigt dans le cul, comme tout à l’heure, dis-moi que tu aimes ma peau..." Il s'emballe, grogne dans mon cou, dit qu'il m'aime, que je suis toujours une sacrée salope, qu'il voudrait que je redevienne sa salope, rien qu'à lui, une courtisane, une pute juste pour lui.

Je sens sa bite gonfler contre les parois de mon vagin. Il va jouir. Je ne veux pas, il ne faut pas. Alors, je pousse sur mes talons et son sexe sort du mien avec un bruit d’éponge. Je le fixe, il est désespéré. Son corps a changé : plus lourd, plus rouge, un peu flétri. Être baisée par un homme si banal me transporte, rendant la situation triviale, et je ne la désire pas autrement.

Je me retourne et lui présente mon cul. « Donne un coup de langue », lui dis-je. Il s'exécute timidement. J'ajoute : « Je ne suis pas en porcelaine, mets les mains, presse-moi, pétris-moi, mange... Mange... » J'en veux plus. « Tu aimerais enculer Raphaëlle ? » Je l'entends se débattre avec son pantalon qu'il parvient enfin à retirer. « Non, pas toi ! Prends quelque chose... » Je deviens folle et je le sais.

Habituellement, je ne supporte rien de plus qu'un doigt, mais maintenant, je demande à être prise comme la pire des harpies. Je sais déjà que ce supplice que j'implore, que mon excitation rendra délectable, favorisera ma modeste revanche.

Je le vois considérer fébrilement une bouteille de soda. Prudente, je lui intime : « Va chercher le vibro ! » Il revient avec l'objet comme on porte un bouquet. Avant qu'il me le tende, je dis : « Suce-le, goûte-moi. » Il s'exécute d'abord avec embarras, puis avec gourmandise. « Enfonce-le maintenant... Doucement... Mets de la salive... »

La difficulté de l’intromission passée, je suis traversée par le ravissement. Un doigt sur mon clitoris suffit pour jouir une seconde fois. En fanfare. Je braille, pleure, et sanglote. C’est trop...

Avant qu'il puisse dire quoi que ce soit, je commence à me rhabiller. Il proteste, poli, mais il veut dire : « Ne me laisse pas comme cela. » Avant de remettre mes bottes, je m'approche, mutine, je l'embrasse, je lui empoigne la verge et le branle doucement jusqu'à ce que son érection devienne intolérable.

Au moment où il est prêt à éjaculer, son visage se crispe grotesquement. Sans explication, je claque la porte et descends pieds nus, riant de son désarroi, les escaliers qui mènent à la rue...

Ma revanche serait parfaite si je ne mourais pas d'envie de me servir encore de lui... Pour en jouir davantage.

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