Vous l’aurez compris, je me nomme Perrette... et je n’ai point sur la tête un pot au lait, mais une longue crinière rousse qui m’a déjà valu des quolibets aussi fruités les uns que les autres.

Un jour, tout comme dans la fable, je m’en allais à la ville, légère et court- vêtue, laissant à peine dévoilée une fesse ronde et blanche au rythme du vent. J’avais mis ce jour-là, non pas « cotillon simple et souliers plats » comme mon homonyme, mais décolleté plongeant et talons hauts, espérant, comme le dit La Fontaine à un autre propos, me faire « trousser » par quelques rencontres estivales.

Je me délectais du regard des hommes sur mes longues jambes à peine hâlées par le soleil de juin. Leurs yeux suivaient la courbe de mes mollets pour remonter jusqu’au morceau de tissu qui leur cachait le lieu ultime de leurs désirs. Je riais intérieurement de la tête des épouses surprenant le regard des maris sur mon corps, certains poussant le vice jusqu’à pencher la tête afin de s’assurer qu’un bout de peau ne dépassait pas...

J’allais de-ci, de-là, parcourant les vitrines tout en regardant le reflet des hommes qui passaient derrière moi.

Friponne, je me baissais afin d’examiner certains articles en contrebas des vitrines soldées, manquant tuer, d’une crise cardiaque foudroyante, les voyeurs qui me découvraient string à l’air.

Je ne cherchais rien à acheter de particulier ce jour-là, juste une envie folle de m’encanailler...

Quelle fut ma surprise quand je rencontrai enfin celui que je cherchais depuis toujours !

Il était là, devant moi, beau, svelte, sa peau d’ébène luisant au soleil, une cambrure parfaite et des yeux qui m’imploraient de le prendre là, maintenant, tout de suite !

Évidemment, je ne pus résister à son appel et je me précipitai dans la boutique où je l’avais aperçu.

C’était le canard sextoy dont j’avais tant rêvé ! Il était là, splendide, sur son étagère, coincé entre des boules de geishas et une paire de menottes moumoutées. Je le saisis délicatement entre mes mains, pendant qu’au creux de mon ventre, une douceur chaleur se répandait.

Allais-je résister à la tentation de l’essayer dans le magasin même ? C’était sans compter sur l’intervention du vendeur qui se matérialisa derrière moi comme par magie.

  • Bonjour mademoiselle, je vois que vous avez bon goût, me dit-il avec un sourire au coin des lèvres.

Devant cette apparition, je me sentis mal à l’aise. Un éphèbe à épaules larges et visage d’ange se tenait devant moi, fixant le canard que je caressais machinalement du pouce.

  • Certes... dis-je en bafouillant, ne sachant qui du canard ou du vendeur me faisait le plus trembler.

Puis, retrouvant mon aplomb (n’étais-je pas sortie de chez moi dans le but de m’égayer, ce matin ?), je lui rétorquai d’une voix plus assurée en lui mettant le volatile sous le nez :

  • Peut-on tester la marchandise avant de l’acheter ?

Le sourire du vendeur prit une autre dimension quand il m’indiqua d’un signe de tête une cabine à rideau noir dans un renfoncement de la boutique.

  • Ne vous gênez pas, la cabine est là pour ça !

Sans lui adresser un regard de plus, je me dirigeai vers ladite cabine, martelant chaque pas d’un déhanché provocateur, soulevant le tissu de ma très courte jupe d’une fesse à l’autre.

J’ouvris le lourd rideau et, une fois dans la cabine, je m’assis sur le large banc qui trônait sur le côté. Puis je me mis à caresser le « bijou » que je tenais enfin dans mes mains.

Sa collerette de poils noirs était d’une douceur incroyable, et j’eus l’envie subite de la passer sur tout mon corps. Aussitôt dit aussitôt fait, le canard prit vie entre mes mains, se promena sur mes jambes nues, les remonta tout doucement. À ce moment, je m’aperçus qu’il possédait un bouton minuscule, caché sous la collerette. Je me hâtai de l’activer ; le canard se mit à vibrer sous mes doigts.

La volaille se retrouva en train de nager entre mes cuisses, se délectant de l’humidité qui y régnait. D’instinct, son bec cherchait mon ouverture qui béait. À deux doigts en fourchette, j’écartai mes lèvres intimes pour permettre à la petite bête de pénétrer largement en moi. Mon ventre, qui venait d’absorber tête et bec, vibrait en staccato avec eux.

Je m’allongeai sur le banc, visiblement là pour ça au vu de ses dimensions, et je relevai le plus haut possible ma robe afin de libérer mes seins ; ils se gonflaient au fur et à mesure des pénétrations du bijou. De ma main libre, je lâchai mon sexe pour m’occuper de ma poitrine, tirant sur les tétons, les roulant entre mes doigts, tandis que le canard entrait et sortait de ma vulve en feu.

Il jouait du bec contre les parois de mon vagin, griffant gentiment ma peau, appuyant en arrière sur un point délicieux. Je lâchai mes seins pour ouvrir mon sexe, engloutissant la bête qui vibrait de plus en plus vite. Je dégoulinais de sueur en plus du reste, me cambrant sous mes coups de boutoir, sortant les doigts pour m’empaler l’anus, bouchant mes deux orifices en même temps.

Dans un grognement, je connus un orgasme comme aucun homme n’avait su m’en donner jusque-là. Je râlais, me tordais dans tous les sens, enfonçant jusqu’aux plumes de la queue le volatile vibrant encore et encore, frottant sa collerette de poils noirs contre ma toison rousse, et m’effondrant de bonheur su le banc aux taches douteuses.

J’avais enfin trouvé l’amant idéal.

Retrouvant une respiration plus posée, je remis mes jupons en place, recoiffai ma crinière. En tentant de me redonner une contenance, je sortis de la cabine pour me diriger vers la caisse de la petite boutique du bonheur. Je décidais même de ne pas remettre ma culotte, la glissant dans mon sac. Peut-être que le vent me ferait le plaisir de dévoiler mes atours à quelques âmes en peine sur la route du retour.

Coquine jusqu’au bout, je ne pris pas la peine d’essuyer le canard dégoulinant de mes fluides, encore chaud de m’avoir connue si intimement.

Je le posai sur la caisse en regardant le vendeur au fond des yeux.

Sans lâcher mon regard, il prit le canard à pleine main (et quelle main, mon Dieu !), le mit dans un sachet en plastique. Une fois camouflé l’objet du délit, il me sourit et se lécha les doigts, un par un, sous mon regard stupéfait. Puis, d’une voix enjôleuse, il me demanda :

  • Avez-vous testé le nouveau modèle « Pirate » de ce même ustensile, mademoiselle ? Avec son chapeau amovible et sa tenue de pirate, il est livré dans un coffret satiné en forme de coffre au trésor... Souhaitez-vous que je vous le montre ?

Ma réponse ne prit pas plus d’une seconde et fusa de ma gorge serrée par l’attente de nouvelles sensations.

  • Avec grand plaisir, lui dis-je en lui renvoyant son sourire ravageur.

Il se baissa sous le comptoir, en ressortit un élégant écrin qu’il ouvrit comme une boîte à bijoux.

Le canard qui y était allongé brillait presque autant que mes prunelles. Je le saisis et, sans un mot, retournai à la cabine. Je tirai violemment le rideau, ma main tremblante contenant mon nouveau compagnon de jeu.

Le chemin de mon sexe étant déjà tout tracé d’humidité par son prédécesseur, il trouva la route facilement. Je m’empalai presque sur son bec, tandis que la pointe de son chapeau fouraillait mon clitoris à tout-va.

Alors que je m’apprêtais à me renverser en arrière sur le banc, un bras se glissa autour de ma taille et me propulsa tête en avant. Je ne mis pas longtemps à comprendre ce qui m’arrivait, et je saisis la main du vendeur pour qu’il joue lui aussi avec le canard.

Il me l’arracha sauvagement du sexe et se mit à jouer avec son bec autour de mon anus dilaté, tandis que ses doigts maltraitaient mon clitoris sur le point d’exploser.

Je le sentis se baisser derrière moi, et bientôt, la chaleur de sa langue envahit mon sexe tout entier. Il me suçait, me léchait, me mordait pendant que le canard me pénétrait l’anus, lentement, méthodiquement. Je ne savais plus où donner de la tête et je me mis à pousser de petits gémissements de plaisir.

Le vendeur me retourna et me coucha sur le banc, presque violemment, puis me souleva les jambes, laissant ma chatte rousse à sa disposition.

Jusque-là passive, un sursaut de bestialité me prit : je redressai la tête, lui gobant le sexe d’un coup de bouche avide. Je jouais de la langue sur son gland, ouvrais les lèvres pour mieux l’engloutir, frottais mes dents le long de sa hampe, aspirais la moindre goutte qui suintait de son énorme sexe.

Mes mains se perdirent dans sa toison à la recherche de ses testicules, que je malaxais avec la même vigueur qu’il me triturait les seins. Il était plus que bien monté, ma bouche à peine assez grande pour le prendre entier dans ma chaleur buccale.

Ses mains, énormes, couraient sur mon corps en tous sens, me faisant perdre le nord pour mon plus grand bonheur.

Penché au-dessus de moi, il haletait, poussant le canard dans mon vagin qui se resserrait autour de lui. Il y mit les doigts aussi, accompagnant notre compagnon de jeu, ouvrant ma vulve, la déchirant et poussant toujours plus fort.

Quand enfin, nous arrivions près du point de non-retour, je le lâchai brusquement, lui enlevai la main qui tenait le canard et me remis à plat ventre, lui offrant ma croupe blanche que je tortillais. Il ne se fit pas prier pour m’empaler sur son membre turgescent, allant et venant dans ma toison de feu. Mon derrière ne cessait de se balancer et je pris le canard pour le lécher. Le vendeur, me voyant prendre dans ma bouche le volatile, s’excita de plus belle et me laboura, grognant, agitant le bassin, me cognant presque la tête au mur de la cabine.

L’idée que des clients étaient peut-être dans le magasin à ce moment me fit hurler de plaisir, et d’un mouvement rageur, j’ouvris le rideau, nous mettant à nu dans la petite boutique.

Personne ne nous observait, mais le risque que quelqu’un entre à ce moment était délicieux.

Le vendeur me souleva dans ses bras pour continuer nos ébats sur la moquette rouge du magasin, au milieu des menottes et autres godemichés. Les poupées gonflables et les jaquettes de DVD nous fixaient de leurs yeux lubriques.

C’est alors que je remarquai au plafond un voyant lumineux rouge qui clignotait à intervalles réguliers : nous étions filmés. Cet exhibitionnisme me rendit folle furieuse et j’accélérai la cadence, changeant de position afin d’être sûre que l’objectif ne rate rien.

Le vendeur, ayant compris mon manège, se retira lentement pour mieux me labourer à nouveau, offrant une vue panoramique de nos sexes emboîtés, nous propulsant vers l’orgasme.

Il y eut un grand cri rauque à l’unisson. Mon vagin se serrait en rythme sur son pénis qui déchargeait dans ma moiteur, le volatile en plastique vibrant sous ma langue.

Le canard en garde encore des marques de dents.

Il va sans dire que j’achetai les deux volailles vibrantes. En quittant le magasin, je souris lubriquement à l’homme qui savait manier son matériel avec tant de brio. Je lui promis silencieusement d’y revenir, afin d’y faire d’autres tests de marchandises avant achat.

Ce soir-là, rentrée chez moi, je déballai mes achats sur la table du salon, les observant tous les deux avec leurs différences, et imaginant des scénarios au milieu d’une mer de feu aussi chaude qu’humide...

Soulevant le canard pirate, je fis tomber un bout de papier : la notice d’utilisation. Je la lus en diagonale, plus amusée qu’intéressée.

Mais là encore, je n’étais pas au bout de mes surprises : le canard pirate à l’œil bandé (à défaut d’autre chose) était étanche...

Jamais, je ne suis allée si vite à la douche...

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