
Cher Père Noël,
Aujourd’hui, j’ai pris le courage d’enfin t’écrire. L’an dernier, je n’ai pas eu la force. Je doutais de mériter tes attentions, pensant ne pas avoir été assez gentille. Mais cette année, malgré mes erreurs, je souhaite t'expliquer pourquoi je me suis comportée ainsi, en espérant que tu comprendras.
Tu vois, tu es en partie responsable de mes actions. C’est à cause de ton image parfaite, de ta bienveillance, et de tes manières délicates. J’ai tout fait pour attirer ton attention, pour que tu me remarques parmi les autres. J’ai été aimable, discrète, charmante, tout ce que je pensais que tu voulais. Pourtant, tu ne m’as pas récompensée.
Alors, ce jour-là, j’ai décidé de me consoler en me faisant mon propre cadeau. J’ai rejoint l’équipe de bénévoles pour le Noël des sans-abri, même si je n’avais pas prévu de le faire. Je voulais être là pour toi, au cas où tu m’aurais enfin remarquée. J’ai donc rappelé Solange, insistant pour être utile malgré mon absence d'engagement initial. Heureusement, ils avaient besoin de moi.
Avant de partir, je me suis changée. J’ai opté pour une culotte en coton vichy, une jupe courte, et un chandail turquoise qui laissait entrevoir mes seins. Sans soutien-gorge, je savais que mes tétons pointaient sous la laine. Je me trouvais séduisante, prête à mettre mon plan à exécution.
Sur place, l’ambiance était joyeuse, comme toujours à Noël. Mais cette année, je n'étais pas là pour l'esprit de fête. J'avais un autre objectif : te faire payer pour m'avoir ignorée. Quand René, le président de l’association, m’a saluée avec son regard habituel, j'ai su que mon plan fonctionnerait. René n’était pas mon genre, mais ce soir-là, n’importe qui aurait pu servir à évacuer ma frustration.
J’ai passé la soirée à flirter avec lui, à le complimenter. Je savais que cela le troublerait, et ça n’a pas manqué. À un moment donné, j’ai fait en sorte que Solange soit appelée en cuisine, puis je suis allée dans la réserve sous prétexte de chercher des papillotes. Là, je me suis mise en position, cambrée, attendant que René me rejoigne. Quand il est entré, il a eu une vue directe sur mon cul.
Je l’ai invité à m’aider à atteindre les papillotes en haut de l’étagère. Alors qu’il me soulevait, son souffle chaud me caressait la nuque. Lorsque je suis redescendue, je me suis retrouvée face à lui, nos corps collés. Sentant son excitation, je savais que j'avais gagné.
Ce soir-là, j'ai utilisé René pour exorciser ma frustration. C’était intense, brut, mais c’était exactement ce que je voulais. J’ai pris du plaisir à dominer la situation, à jouer le rôle de la tentatrice. Après tout, tu n’étais pas là pour moi, alors j’ai pris ce que je pouvais.
Maintenant, je suis devant toi, cette lettre entre tes mains. Tu as le pouvoir de changer les choses. Ce soir, je rentrerai chez moi, et si tu veux enfin me remarquer, tu sauras où me trouver. Mais si tu ne viens pas, sache que je trouverai un autre Père Noël.
À toi de décider.
À ce soir, ou peut-être jamais.
Il avait lu la lettre.
Il leva les yeux sur-le-champ, cherchant autour de lui l’auteure. Son regard s’arrêta sur elle. Il cligna des yeux, troublé : elle n’avait plus ce côté timide qu’elle affichait d’habitude. Elle le défiait du regard, d’un air hésitant entre provocation et colère.
Il la fixait. Elle portait un chandail turquoise au décolleté audacieux qu’il ne lui connaissait pas. Il remarqua que les seins pointaient outrageusement à travers la laine. Il releva les yeux vers les siens : elle soutenait son regard.
Vaincu, il esquissa un sourire...