Pour les amateurs de chocolat, je recommande vivement la boutique "Chez Noël" au cœur de Saint-Germain-des-Prés. Répartie sur trois étages avec ses escaliers en colimaçon et ses pièces garnies de chocolats ouvragés, l'accueil y est convivial, l'ambiance feutrée, presque religieuse, et les senteurs vous guident d'un espace à l'autre. Noël est un chocolatier d'art, à mi-chemin entre l'orfèvre, le bijoutier, le styliste de mode et, bien entendu, l'expert en bouche, un véritable créateur de l'éphémère. Ses crus sont rares et subtils, et ses collections suivent les saisons tout en respectant les traditions. Chaque année, pour Noël, il transforme sa boutique pour nous faire rêver, petits et grands.

Cette année, j'ai décidé d'écrire ma chronique de Noël chez lui. C'est aussi cela les petits privilèges des journalistes. Je commence toujours par venir incognito, me fondant dans le décor, jouant les naïves. Parfois même, je me déplace en famille. Puis, j'y retourne, en me présentant, et j'ai accès aux coulisses.

Cette fois, j'ai décidé de me faire accompagner par Jean, un ex. Enfin, un ex que je revois de temps en temps, quand nos envies se rejoignent, et que nous souhaitons consommer.

Nous nous dégustons par intermittences, comme d'autres s'offrent une bonne table. C'est un homme d'une sensualité exceptionnelle, fin gourmet, à l'odorat affûté, aux mains délicates, aux yeux perçants.

Jean est presque totalement imberbe, sans même un sourcil ou un cil. Extérieurement, ça surprend. Moi, je sais qu'il est châtain, car là, juste là, personne ne sait pourquoi, sa pilosité est normale. Sa particularité génétique lui donne un caractère très particulier. Un homme à la peau entièrement lisse, sans la moindre aspérité, à la manière d'une sculpture de marbre de Carrare. Un homme à part pour un lieu d'exception. À la texture semblable au chocolat qui vient d'être démoulé, encore tiède. Un homme qui sent et ressent à même la peau. D'ailleurs, quand il ne connaît pas la personne qu'il a en face de lui, il prend soin de garder ses distances et évite tout contact physique fortuit.

Sa peau lui joue parfois des tours, et c'est aussi ce qui m'excite chez lui, quand il perd le contrôle de lui-même. On dit que le chocolat est un aphrodisiaque. J'ai décidé de vérifier ça avec lui, aujourd'hui même.

Nous nous sommes retrouvés sur les marches de l'Odéon. Marcher ensemble, ne pas arriver tout de suite sur les lieux, passer devant la fontaine de Saint-Sulpice, s'effleurer sans se prendre la main, lire dans nos regards le désir qui nous envahit à chaque pas, résister pour mieux y céder ensuite. En cette belle journée de décembre, le froid sec pique mes joues.

Premier baiser, sous le porche de l'église. Cela faisait si longtemps que j'avais presque oublié son goût anisé. Curieuse d'y associer des essences rares de cacao, de tester des combinaisons complexes ou brutes, à la manière d'un maître de chais composant son vin. Nous aimons le vin. Il est sommelier.

Lui aussi salive plus que de coutume et m'en fait part en reprenant sa respiration, car il m'embrasse en apnée. Comme si j'avais oublié, comme si nous ne nous connaissions pas tant que ça. Comme si. Comme si je n'avais pas cette boule au ventre qui s'est formée quand ses lèvres nues se sont collées aux miennes. Comme si le regard appuyé d'un curé entrant dans son église ne m'avait excitée plus encore.

Les cloches nous interrompent. Il est trois heures. Ensuite, nous emporterons quelques échantillons que nous consommerons dans l'hôtel juste derrière le théâtre de l'Odéon, celui de nos premiers ébats.

J'ai son goût de badiane dans la bouche, au creux de la langue. Effleurement bref, tentation, reprise de contrôle. Nous avançons d'un pas maîtrisé, presque militaire, en descendant la rue de Seine. Nous y sommes. Mon Dieu. Je mouille et je sais qu'il s'en doute. Moi, je viens de le découvrir en franchissant la double porte de verre. Le sas de chaleur me l'a révélé. Je ne suis même pas gênée. La petite roseur qui me vient aux joues me trahit. Elle sera mise sur le compte du froid. Dans le miroir qui fait face à l'entrée, j'admire mes jambes nues sous mon long manteau doublé. Je croise ses yeux. Il a regardé. Les deux vendeuses aussi.

D'ailleurs, la blonde me propose de me débarrasser. L'accueil. Je n'oublierai pas de le mentionner dans mon papier. « Digne d'un palace où tous vos désirs sont anticipés. » Et les miens ne s'arrêtent pas là. Nous laissons nos pardessus au vestiaire. Jean conserve nos tickets dans la poche de son costume noir. Avec son teint clair, ses lèvres charnues me sautent aux yeux. Si seulement elles pouvaient me sauter ailleurs. Ne pas y penser, pas maintenant, pas tout de suite. Les effluves sont doux, prenants juste ce qu'il faut. La brune nous propose de nous accompagner pour nous présenter tout ça. Nous déclinons. Nous aimons découvrir par nous-mêmes. Elle n'insiste pas. J'ai même cru déceler un clin d'œil à mon endroit. J'ai dû rêver. Comment pourrait-elle savoir ?

Le déco est toute bonnement hallucinant. Il n'y a pas d'autre mot. Toute la boutique est en chocolat. Les odeurs et les couleurs progressent à la manière d'un nuancier. Nous longeons le mur de dégustation des essences brutes. C'est un musée. Je n'ose pas toucher. La vendeuse me fait signe de loin. Je m'autorise. Je saisis le premier carré qui se présente à portée de main. Je le porte à mes lèvres, le suce sans le briser. Jean sourit. Ses lèvres luisent d'envie. Je fais durer. Le chocolat d'Éthiopie fond sur mes doigts. Il sourit, tend sa bouche entrouverte vers moi. Je cède. Il engloutit le reste du carré en suçant mes doigts au passage. Je deviens bouillante. Je coule sur mes cuisses. Un rapide coup d'œil dans la glace. Ma jupe est assez longue. Rien ne transparaît, mais lui a senti. Je le lis dans son regard étincelant.

Nous ne sommes qu'au rez-de-chaussée ! Si mes souvenirs sont justes, il y a encore deux étages. Je voudrais toucher, vérifier qu'il est dans le même état que moi. Tenir jusqu'à l'hôtel... Tenir jusqu'à l'hôtel !

Je me retrouve face au petit escalier en colimaçon. Cette boutique est un vrai labyrinthe où tout a été pensé. Au rez-de-chaussée, le mur de dégustation, les socles avec les coffrets sous verre, les lumières indirectes, puis un rideau, comme au théâtre, derrière lequel se cache un escalier en fer forgé très ouvragé qui tourne sur lui-même.

Jean me laisse passer devant et attend. Lui, très à cheval sur les manières, n'a pu que le faire exprès. En effet, une fois en haut, je me retourne prestement dans sa direction. Il regarde sous ma jupe ! Il a vu que je ne portais pas de culotte, il arque un sourire jusqu'aux oreilles avant de me rejoindre. En haut, même dispositif avec le lourd rideau de velours pourpre. Ses mains caressent mes fesses alors que je m'apprête à entrer dans le nouvel espace.

Je me retourne. Il me prend dans ses bras, me serre fort, presque trop. Il a voulu me faire sentir son instrument. Je l'ai bien jaugé contre mon ventre enflammé. Je coule. Il vérifie, il jubile. Le rideau bouge. Surpris, nous nous avançons vers la pièce. Deux silhouettes masculines en costume nous croisent sans nous prêter attention.

Et là, c'est la forêt ! Dans la pièce rectangulaire qui couvre toute la superficie du rez-de-chaussée se trouvent disposés des dizaines de sapins en chocolat. Chacun d'eux est une sculpture unique. Un petit vent frais les maintient à température. Nos yeux d'enfants sont abasourdis. L'espace d'un instant, j'oublie le sexe tendu que mon antre réclamait si fort la seconde précédente...

La lumière tamisée comme au coucher du soleil, les faisceaux dirigés font scintiller les boules de Noël accrochées aux branches. Les silhouettes se perdent et réapparaissent comme des lutins. Musique classique en ambiance.

« Au cœur du quartier Latin, la boutique Chez Noël nous transporte dans un conte de fées digne d'une représentation du Lac des cygnes. Même les enfants n'osent pas toucher. Les boules sont en chocolat sculpté. Les guirlandes, d'un mélange de sucre travaillé comme du verre et des meilleurs cacaos. Les couleurs sont multiples. Le temps s'est arrêté. Même si vous n'avez pas l'intention d'acheter.

Pour les amateurs de chocolat, une adresse incontournable à Saint-Germain-des-Prés : la boutique "Chez Noël". S'étendant sur trois étages avec ses escaliers en colimaçon et ses pièces garnies de chocolats ouvragés, cette boutique offre un accueil convivial et une ambiance feutrée presque religieuse. Noël est un véritable artiste chocolatier, à mi-chemin entre l'orfèvre, le bijoutier et le styliste de mode. Ses collections suivent les saisons et respectent les traditions, transformant chaque année la boutique pour Noël, émerveillant petits et grands.

Cette année, j'ai décidé d'écrire ma chronique de Noël chez lui. En tant que journaliste, j'apprécie ces petits privilèges. Je commence toujours incognito, jouant les naïves, parfois en famille. Puis, j'y retourne en me présentant et j'ai accès aux coulisses.

Pour cette occasion, j'ai choisi d'être accompagnée par Jean, un ex avec qui je partage encore des moments intimes. Jean est un homme d'une sensualité exceptionnelle, fin gourmet, à l'odorat affûté, aux mains délicates et aux yeux perçants. Il est presque totalement imberbe, sans même un sourcil ou un cil. Sa particularité génétique lui donne un caractère unique, avec une peau lisse semblable à du marbre de Carrare.

Nous nous retrouvons sur les marches de l'Odéon. Nous marchons ensemble, profitant de la balade avant d'arriver à la boutique. Premier baiser sous le porche de l'église, un goût anisé qui me rappelle des souvenirs. Nous salivons en pensant aux essences rares de cacao que nous allons déguster.

En franchissant les portes vitrées de la boutique, je suis instantanément excitée. Jean aussi semble troublé. L'accueil est digne d'un palace. Nous laissons nos pardessus au vestiaire et nous plongeons dans cet univers en chocolat. La boutique est décorée de manière hallucinante, chaque pièce est une œuvre d'art. Les odeurs et les couleurs nous guident d'un espace à l'autre.

Nous commençons par déguster des carrés de chocolat d'Éthiopie. Jean suce mes doigts, et je deviens bouillante. Nous montons au premier étage par un petit escalier en colimaçon. Jean me laisse passer devant, et je sens son regard sur moi. Ses mains caressent mes fesses alors que nous entrons dans la nouvelle pièce.

La pièce rectangulaire est remplie de sapins en chocolat, chacun unique. La lumière tamisée et les boules de Noël en chocolat créent une ambiance féerique. Nous avançons main dans la main, comme des enfants émerveillés. Nos désirs reviennent au galop, et Jean commence à me caresser avec frénésie. Nous parvenons à l'étage supérieur, ses doigts toujours en moi.

Dans l'espace des accessoires, nous dégustons des chocolats et nous embrassons après chaque cru. Jean sélectionne des boules de Noël et des pommes de pin, les glissant dans un petit sachet. Sa manière de les choisir m'intrigue. Il glisse une pomme de pin dans ma bouche, et je sens une pulsion interdite de voler quelque chose sans le payer.

Nous nous dirigeons vers l'escalier, mais Jean me plaque contre la rambarde et me prend sans préparation. La boule de Noël craque sous la pression, et je suinte le chocolat. Il consomme à pleine bouche et renouvelle la boule de Noël.

La traversée de la forêt de sapins et le passage en caisse sont périlleux, mais nous arrivons finalement à l'hôtel pour notre revanche. Pour Pâques, j'ai déjà mon idée de chronique : "Ne passez pas à côté de cette boutique hors du commun. Au-delà des chocolats exceptionnels, vous découvrirez un univers unique d'évocations diverses et variées, pour les petits et les grands. À ne manquer sous aucun prétexte !"

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